Les camps de jour : accompagner ton enfant dans cette grande transition
L’arrivée de l’été rime souvent avec camps de jour, ces environnements dynamiques où les enfants bougent, créent et socialisent. Pour certains, cette transition est naturelle et fluide. Pour d’autres, c’est plus compliqué, même s’ils ne découvrent pas le camp pour la première fois.
Tu te demandes peut-être :
« Pourquoi mon enfant, qui aimait son camp l’an dernier, pleure-t-il chaque matin cette année ? »
« Est-ce normal qu’il soit plus irritable, fatigué ou opposant ? »
« Comment mon enfant va-t-il vivre son premier été au camp, surtout s’il est timide ou a des besoins particuliers ? »
Un changement qui secoue plus qu'on le croit
Même si le camp de jour est présenté comme un lieu amusant et stimulant, il représente un changement majeur pour ton enfant. Les repères familiers comme la maison, l’école, les enseignants et les amis sont remplacés par :
Un nouvel horaire
De nouveaux adultes référents
Un groupe d’enfants parfois inconnus
Des bruits, beaucoup de stimulations et d’achalandage
Pour un enfant sensible ou plus jeune, cette transition peut être stressante, même dans un cadre bienveillant.


Ce qu’on voit à la maison (et ce que ça cache)
Les réactions ne se manifestent pas toujours au camp. Certains enfants encaissent leurs émotions toute la journée et « déchargent » une fois à la maison, ce qui peut se traduire par :
Des crises plus fréquentes
Une grande fatigue en fin de journée
Une opposition marquée
Une hypersensibilité aux sons, aux vêtements ou aux demandes
De fortes réactions à une consigne ou un refus
Ces comportements sont souvent des signes de surcharge émotionnelle ou sensorielle.
Même les enfants « habitués » peuvent être chamboulés
On pourrait croire qu’un enfant ayant déjà fréquenté un camp s’adapte facilement. Pourtant, chaque année est différente :
Le groupe d’animation change
Les amis présents ne sont pas les mêmes
Le niveau de bruit ou d’activités varie
Ton enfant a grandi et ses besoins évoluent
Un enfant plus conscient de son environnement peut donc être plus sensible aux écarts entre ses besoins et ce que le camp propose. Cela peut être encore plus vrai pour un enfant anxieux, hypersensible ou avec un TSA.


Comment accompagner ton enfant dans cette transition ?
Voici quelques pistes concrètes :
Valide ses émotions sans minimiser ni dramatiser :
« Je vois que c’est un gros changement pour toi, tu as le droit de te sentir bousculé.e. »
Prévois un temps de reconnexion après le camp (10-15 minutes de jeux, discussion ou massage selon son choix). Cela lui offrira un moment de sécurité pour exprimer ce qu’il ressent.
Reste à l’écoute des signes de surcharge (fatigue, irritabilité, retrait) et propose des moyens sensoriels comme un câlin fort, une balle antistress, ou une pâte à modeler.
Crée une routine d’ancrage le matin, pour rendre la séparation plus douce : un dessin glissé dans la boîte à lunch, une chanson préférée en voiture, un câlin spécial.
Fais le pont entre la séparation et la retrouvaille en nommant ce qui va suivre :
« Quand je viendrai te chercher, on fera un gros câlin, on parlera de ta journée et on jouera à ton jeu préféré. »
Si la détresse persiste, échange avec l’équipe du camp pour mieux comprendre ce que vit ton enfant dans la journée.
Conclusion
L’été est une période précieuse, mais aussi intense émotionnellement pour ton enfant. Comprendre ses réactions te permet de l’aider à traverser cette étape avec plus de sécurité et de douceur.
N’oublie pas : chaque adaptation est une occasion d’apprentissage pour ton enfant. En lui montrant que tu as confiance en lui et en l’accompagnant avec bienveillance, tu rends cette période plus douce et tu lui offres la chance de développer ses capacités d’adaptation et sa confiance.